L’exode de la famille Stoppele : Entre Pyrénées et Vérone

Dans l’histoire de Maria Stoppele, il est important de rappeler qu’une partie de la famille connut l’exil en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Le premier refuge se trouva dans les Landes, à Tartas, sur les rives calmes de la Midouze. Puis, l’itinéraire les mena plus au sud, dans les Hautes-Pyrénées, à Maubourguet, où le quotidien prit une couleur nouvelle.

Grand Café de l'Alcazar à Maubourguet

Dans ce coin pyrénéen, Agostino, accompagné de sa femme et de ses enfants, trouva un moyen de vivre et de s’intégrer. À l’aide d’un triporteur, la famille parcourait les rues et les places de la petite ville, proposant aux passants de délicieuses glaces artisanales. Ce travail, simple en apparence, fut le fruit d’un courage immense : celui de reconstruire une vie loin de sa terre natale, en offrant aux autres un instant de douceur.

La vente de glaces avec le triporteur

L’exil n’était pourtant pas définitif. En 1954, après des années en France, Agostino choisit de retourner à Vérone, renouant ainsi avec ses racines. Mais ses enfants, eux, prirent une autre voie : la France devint leur patrie d’adoption. Tous restèrent sur le sol français, sauf Ermelinda, qui décida à son tour de rejoindre Vérone, poursuivant le chemin tracé par son père.

Ainsi, l’histoire de la famille Stoppele oscille entre déracinement et enracinement, entre la terre d’accueil et la terre d’origine. De la Midouze aux Pyrénées, puis de retour vers Vérone, ce parcours témoigne d’une force de caractère et d’un héritage familial profondément marqué par la migration et la transmission.

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